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Si vos yeux se posaient par mégarde sur Marie vous y verrai ce que le commun des mortels voit.
C'est une femme sans âge, dont les traits lisses errent indéfiniment entre le sérieux de l'adulte éternel et le candide de l'enfance inachevé. Elle possède un long visage aux pommettes saillantes. Le seul réconfort de son faciès pâle résident dans le rose perlé de sa bouche, esquisse espiègle au rictus narquois. Une épaisse frange trace un trait au dessus de ses mirettes.
Ses yeux ont la fraîcheur marine d'un océan. En se plongeant dans leurs contemplation on peux y voir trembler la mer et souffler le mistral léger. Ses pupilles s'étirent en emportant dans ses iris, le ressac de quelques embruns. Mais ici, pas de grains de sable. Juste la profondeur du grand large.
Ses cheveux sont teint. D'un blanc grisonnant où reluit l'argent froid. Longs, il ondulent féeriquement jusque dans le creux de son dos.
Mais il y a des choses que vous ne remarquez pas. Que les Hommes ignorent. Que les humains ne veulent pas percevoir. Comme les deux ailes de chauve-souris frétillantes et crevant la peau opaline de son dos ou les deux cornes de chèvres perçant son front hâve que seul Anges et Démons sont apte à voir.
Mariée avec le Vice, c'est en Enfer qu'elle a vu le jour. Et c'est en grande amie des sept péchés capitaux qu'elle vagabonde sur Terre pour rependre le mal et ses plaisirs. Elle connaît par cœur les travers des humains et leurs plus grandes faiblesse. Après plus de quatre milliards d'années à tenter et ensorceler, Marie a de l'expérience.
Et Marie a tout vu.
Marie ? Que c'est blasphématoire de la part de son père de l'avoir nommé ainsi…
Son père ? Appelez-le comme vous le voulez, sachez juste qu'il est le Mal.
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Lors de l'été étouffant de 1572, alors que la chaude atmosphère de la France l'ennuyait terriblement, Marie eus l'idée de déclencher la St-Barthélémy en jouant perfidement avec les nerfs des catholiques et des protestants. La tension palpable lui a permis de contrôler avec efficacité les faiblesses de hommes et de dompter leur haine.
C'est une action dont elle demeurera éternellement fière. Action non méprisable par son père qui n’avoua jamais à quelle point il fût comblé d'apprendre qu'elle était l'auteure incontestable de ce massacre humain.
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Son film préféré est, sans surprise ,Salò ou les 120 Journées de Sodome du très grand Pasolini.
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Capitaine de la garde démoniaque. Combat les Anges et tout ce qui aspirent au Bien. Son vrai nom est Lillith.
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Archidémon et amante de la Luxure.
Son domaine à elle en matière de magie s’élargit à tout ce qui touche l'eau ou la glace.
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Ô toi, le plus savant et le plus beau des Anges,
Dieu trahi par le sort et privé de louanges,
Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!
Ô Prince de l'exil, à qui l'on a fait tort
Et qui, vaincu, toujours te redresses plus fort,
Ô Satan, prends pitié de ma longue misère
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Les Litanies de Satan, Charles Baudelaire, les Fleurs du Mal ( 1857 )
"God is love but Satan does that thing with his tongue that you love"
.......Marie.......
" Alors comme ça je suis le Mal ? Je fais le Mal, le repends comme le sida ou la lèpre donc aux yeux des hommes je serrais le Mal…
Intéressant...
Mais non, je ne suis pas le Mal. Si Jésus est le prophète du Bien, alors je suis le prophète du Mal puisque c'est le Malin qui m'a engendré. Non, qui m'a crée de ses mains parce que j'ai pas eus le droit à la maternité confortable d'un ventre de mère. Je suis donc le prophète du Mal, mais pas le Mal. Il y a là une différence. Et moi je la vois.
De toute façon, qu'est-ce que le Bien et le Mal ? Donnez-moi une définition exacte, précise, compréhensible, rationnelle et non spirituelle ou superstitieuse du Bien et du Mal.
Le Bien est peut-être le Mal de quelqu'un. Des actions jugés « bonnes » seront « mauvaises » pour un autre. Et l'inverse est possible.
Ce ne sont que des valeurs instables qui varies d'un individu à l'autre, d'une âme à l'autre.
Mais de toute façon, qui suis-je pour dire que je ne suis pas le Mal ? Qui suis-je pour affirmer qu'il a une différence entre moi et mon père ?
Papa a été un Ange. Un jour. Chose que je n'ai jamais été parce qu'il m'a donné la vie après. Alors, moi qui ne suis que le fuit du Mal, je serrais forcement plus mauvaise que celui qui a un jour porté la lumière…
Dans un sens j'admire la vermine que sont les Hommes. Ils ne sont ni bon ni mauvais et ont droit au libre arbitre. Ils peuvent amplement choisir entre le Bien et le Mal et changer de camps une kyrielle de fois. Nous autres, Anges et Démons n'avons pas la même liberté.
Pardonnez mes illuminations philosophiques, mais il m'arrive de penser à ma condition, bien que celle-ci ne déplaise pas, évidement, mais j'y pense."
" A croire que les Hommes vont devenir pires que nous. Ils s’entre-tue tous sans clémence. Le Mal les a contaminé jusqu'à la moelle ".
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" - Don't talk like that about any you love, Dorian. Love is more wonderful thing than art !
- They are both simply form of imitation, remarked Lord Henry."
The Picture Of Dorian Gray, Oscar Wild
